POUR ALLER VITE, IL FAUT ALLER LENTEMENT
  • Bienvenue dans ma tête
    • L'oreille absolue >
      • Couverture
      • Journal d'écriture
  • Titres jeunesse
    • Série Bozo Nolet-Leclou
    • Série Pierre et le pialeino
  • Ateliers
    • Les orteils de Kevin
    • Lire entre les lignes, avec Bozo Nolet-Leclou
    • Paroles et musique
    • Les heureux hasards (écriture collective)
  • Écrivez-moi

C'est, en effet, bien meilleur le matin

7/26/2013

0 Comments

 
Picture


Surtout quand on se réveille au son de la voix de Tanya Lapointe, chroniqueuse culturelle, qui faisait ce matin une charmante présentation de mes livres, dont mon roman L'oreille absolue. Elle m'avait rencontré plus tôt cette semaine pour une interview et, grâce à son délicat travail de montage, j'ai presque eu l'air intelligent en ondes. Ce qui tient de l'exploit.

On y parle de mon roman, mais aussi de mes titres jeunesse, dont Pierre traqué par le trac et la série Bozo Nolet-Leclou.

Bon. Maintenant, si chaque auditeur achète un de ces livres, peut-être que j'aurai suffisamment de droits d'auteur pour que Clara puisse avoir les soins d'orthodontie dont elle aura bientôt besoin si elle continue de sucer son pouce comme elle le fait. 

0 Comments

Syntonisez-moi

7/23/2013

0 Comments

 
Picture
Je m'habitue tranquillement à m'entendre à la radio. Cette semaine j'ai eu deux magnifiques occasions de parfaire ma technique.
Je fais des progrès. Je ne vomis plus sur le micro comme au début. Mes réserves phoniques s'estompent peu à peu, mais j'ai encore des croûtes à manger. Ce qui ralentit le processus, puisqu'il ne faut pas parler la bouche pleine.

Ce matin, Lucie Renaud m'a reçu à l'émission d'actualités littéraires qu'elle anime à CKCU- FM, Ottawa. Elle-même musicienne, madame Renaud avait des questions pertinentes et fines à me poser sur mon roman L'oreille absolue. (L'émission commence à la 6e minute)

Et vendredi le 26, je réponds aux questions de l'animatrice culturelle Tanya Lapointe à l'émission C'est bien meilleur le matin, de Radio-Canada, vers 6h45. 

J'afficherai le lien après la diffusion, au cours de la journée de demain, si vous êtes sages.


0 Comments

Le meilleur premier roman de 2013 à ce jour

7/15/2013

0 Comments

 
Photo
Le Webzine littéraire La recrue du mois, me fait l'honneur de son numéro de juillet.
On y trouve quatre critiques de L'oreille absolue, dont celle-ci, rédigée par Christine Champagne, qui dit notamment que :
"L’oreille absolue est à mes yeux le meilleur premier roman de l’année 2013 à ce jour. Je risque de beaucoup suggérer et offrir ce livre. Il ne devrait faire que des heureux.".

On propose également à la Recrue de répondre à un questionnaire. J'avoue avoir eu grand plaisir à me prêter à l'exercice.

Né d’une volonté de reconnaître le travail acharné des nouveaux auteurs québécois et d’encourager la relève littéraire, le projet La Recrue du mois se dédie aux premiers ouvrages d’auteurs d’ici. D’abord un blogue, maintenant un webzine, La Recrue du mois n’a pas changé de mission en cinq ans d’existence : offrir une vitrine à des premières œuvres littéraires québécoises

0 Comments

L'oreille absolue à l'émission Cap sur l'été

7/10/2013

0 Comments

 
Photo
Pascale Montpetit était invitée hier à l'émission Cap sur l'été.
Elle a parlé de mes livres avec beaucoup d'enthousiasme, exactement comme je lui avais fait répéter la veille à la maison. En échange, je lui ai préparé un bon souper.

Mais non, espèces de cocos.
C'est même pas vrai.
Je ne lui ai pas préparé un bon souper en échange.
Je lui prépare TOUJOURS de bons soupers.

Photo
N'empêche. Dieu qu'elle est belle...
Voici le lien:
http://www.radio-canada.ca/audio-video/#urlMedia=http://www.radio-canada.ca/Medianet/2013/CBFT/2013-07-09_16_00_00_capsurlete_0062_02_500.asx&pos=0


0 Comments

Les mélomanes sont parmi nous

7/2/2013

0 Comments

 
PictureLa fille de l'auteur et ce dernier, au même âge
Une lectrice a eu la gentillesse de m'envoyer ce message il y a quelques jours: 

"Je viens de terminer votre livre "l'Oreille Absolue" et j'ai adoré. Étant une mélomane de musique classique et d'opéra, j'ai passé de merveilleuses heures de lecture. Vous écrivez bien et je serai certainement une lectrice de vos futurs romans surtout si on y parle de musique. Je vais offrir votre livre a mes amies qui aiment la musique comme moi."

Tout d'abord, elle me dit que j'écris bien, ce qui est très rassurant.

Mais ce qui me rassure encore davantage et me touche, c'est qu'elle se présente en tant que mélomane de musique classique et d'opéra et qu'elle affirme avoir adoré mon petit chose. 

C'était un peu un pari que d'écrire un roman qui se passe dans le monde de la musique classique. Je me doutais bien, en l'écrivant, que ça n'allait pas plaire à tout le monde, mais j'espérais vraiment que les musiciens et ceux qui leur donnent à manger, les mélomanes, se retrouveraient là dedans. Ça ne représente toutefois pas un marché énorme.

Le monde est une jungle hostile pour ceux qui aiment la musique classique. Il faut la chercher, elle ne vient pas à nous. Contrairement à toutes sortes d'autres musiques qui ne se gênent pas pour nous assaillir, à l'épicerie, à la télévision, sur presque toutes les chaînes de radio, dans la voiture à côté au feu rouge, au magasin de chaussures, alors que la vendeuse qui attend que vous choisissiez la bonne paire se dandine sur place au rythme de ce qui joue, dans la publicité, dans les fêtes de quartier, dans les parkings de centre d'achats, au téléphone, même, alors qu'on attend de parler à celui ou celle qu'on espère. Et si encore ce n'était que de la musique. Mais ce sont des chansons. Avec des paroles. Mon dieu. Les paroles.
Mais c'est un autre sujet.

Les musiciens, membres de quatuors connus, d'orchestres symphoniques de vielle capitale, de métropole ou de province. qui m'ont dit avoir aimé mon livre, me disent qu'ils s'y sont reconnus. Qu'ils ont reconnu ce drôle d'univers qu'est le leur. Un monde de surdoués ordinaires. Qui gagnent leur vie entre modestement et convenablement, rarement tellement plus, malgré le parcours académique infiniment plus exigeant que bien d'autres. Mais ça aussi, c'est un autre sujet.

Ceux qui ne connaissent pas la musique classique, ou que la musique n'intéresse pas, peuvent avoir trouvé exagérées certaines des situations évoquées dans le roman. Presque du slapstick, pour certains. Pourtant, des musiciens me disent que c'est justement ça qu'ils ont aimé. Le contraste entre la scène et la coulisse. Le concert et la répétition. La redingote et le caleçon. N'est-ce pas justement dans les moments les plus sérieux que se manifestent les fous rires les plus dérangeants?

Et pour les mélomanes. Ceux qui aiment et parfois connaissent la musique mieux que certains musiciens, mais qui ne connaissent pas la grâce de jouer d'un instrument, je voulais les rapprocher de l'expérience. Je voulais qu'ils sentent les vibrations des contrebasses sous leurs fesses lorsqu'on est au coeur de l'orchestre, j'espérais qu'ils sentent un peu la résine sur les archets, et leur coeur battre un peu plus rapidement lorsqu'arrive ce passage périlleux en triple croches. 

Je l'ai longtemps mijoté, ce roman. Dès qu'on m'a mis un violon dans les mains (voir photo) j'ai compris que je rentrais dans une espèce de tribu, avec son langage séduisant, aux sonorités infinies, avec ses drôles de coutumes, ses rites et ses légendes.  Pendant des années, je me disais: je crois que ça ferait une bonne histoire à raconter.
 

0 Comments

Le sens de la fête

6/25/2013

0 Comments

 
Picture

Il arrive qu'au mois de novembre on entre dans une épicerie et qu'on soit surpris d'entendre le Boléro de Ravel, dans le rayon des légumes. On prête l'oreille... Ah non, tiens, c'est pas Ravel, c'est une chanson. Puis tout à coup: "parapapampam". C'est le petit crisse au tambour qu'on entendra à toutes les heures de la journée pour les quatre ou cinq semaines suivantes en alternance avec les autres classiques de la saison. On ne peut y échapper.
 
La même chose ou presque survient dans les jours qui précèdent les festivités de la Saint-Jean Baptiste au Québec. Un certain nombre de chansons "patriotiques" tournent en boucle et sont devenues des incontournables. Quand on veut célébrer le Québec, on a nécessairement recours à ce répertoire.

Les liens qui se sont tissés entre ces festivités et certaines de ces chansons me laissent cependant perplexe. J'écoute les chansons - de toute façon, je n'ai pas le choix - et je me demande: pourquoi?

Mon questionnement n'a rien à voir avec la qualité poétique ou musicale de ces oeuvres. D'ailleurs ce sont des goûts qui ne se discutent pas, et mon avis à ces égards n'a pas plus de valeur que l'avis d'un autre. Et probablement moins, même, puisque c'est un genre qui ne m'est pas trop familier, la chanson. 

Mais la signification des textes? Oui, un peu tout de même.

Par exemple: La complainte du phoque en Alaska. Comment cette chanson est-elle parvenue à signifier le Québec à ce point? Tout d'abord, la prémisse. Il s'agit d'un phoque qui, en Alaska, s'ennuie de sa petite amie qui, apprend-on, l'a quitté pour aller aux États-Unis.  

Il suffit pourtant d'une simple recherche sur Google pour apprendre, si on le savait pas déjà, que l'Alaska, c'est précisément aux États-Unis. La complainte du phoque à Kamouraska? Oui, là, j'aurais compris. Donnaconna? Rimouski? Amos? Yes, yes, and yes. C'est tout bon. 

À part la géographie qui déconne, il y a aussi la relation entre ces deux otaries qui n'est pas claire. Le phoque prétend que c'est sa blonde. Mais l'est-elle encore vraiment? Il lui reproche de l'avoir lâché. Mais rien ne nous indique que la phoque en question n'a pas tout simplement voulu être pro-active dans son plan de carrière dans le domaine du spectacle et que, devant l'occasion qui lui était offerte d'aller faire tourner des ballons sur son nez - SANS MÊME AVOIR À QUITTER SON PAYS, SOIT DIT EN PASSANT - elle a tout d'abord sollicité l'avis de son marsouin, qui plutôt que de l'encourager, lui a resservi sa rengaine que "ça ne vaut pas la peine", "que ça dure jamais longtemps" et que "ça ne fait plus rire personne". Beau vote de confiance. Merci pour ton opinion désintéressée,  my phoque friend. But guess what? J'y vais pareil.

D'ailleurs que fait-il, une fois sa petite amie partie ? IL REGARDE SON POIL QUI BRILLE! Et quand il a fini de se regarder le poil, il rêve à Marilyn Monroe. Beau parti. En fait on se demande comment elle a fait pour ne pas déguerpir avant.

Cela dit. Quelle est la connexion avec la Saint-Jean? Je l'ignore. Des esprits mesquins pourraient y voir toutes sortes de choses. Le québécois peureux. Mou. Qui préfère se regarder le poil briller plutôt qu'admettre que si sa compagne l'a quitté c'est peut-être parce qu'il n'avait aucune ambition. L'argent, c'est pas beau. Les États Unis, c'est pas beau. Qu'il vaut mieux rester pur, ne rien entreprendre, et mépriser le succès, et pleurer sur sa condition de victime. Heureusement, moi, je ne suis pas comme ça.

L'autre "classique" qui me fascine, c'est La rue principale, des Coloc(ataire)s.

On y dit ceci:

"Dans ma p´tite ville on était juste quatre mille
Pis la rue principale à s´appelait St-Cyrille
La coop, le gaz bar, la caisse-pop, le croque-mort
Et le magasin général
Quand j´y retourne ça m´fait assez mal
Y´é tombe une bombe su´a rue principale
Depuis qu´y ont construit le centre d´achat

L´aut´ jour j´ai amené ma bien-aimée
Pour y montrer où c´est que j´étais né
Aussitôt arrivé me v´la en beau joualvert
Ça avait l´air de Val-Jalbert
Quand j´y r´tourne ça m´fait assez mal
Y´é tombé une bombe su´a rue principale
Depuis qu´y ont construit le centre d´achat"

Récapitulons. L'auteur habitait cette petite ville. Il a quitté la petite ville. La chanson ne dit par pourquoi il l'a quitté, mais on se doute qu'il avait ses raisons. Or, quand il revient en visite: horreur! La rue principale s"est vidée. C'est la faute au Centre d'achat que "Y" ont construit. Il est fâché.

Donc. Je vous quitte pour des raisons qui me sont personnelles. Je peux pas vous dire pourquoi. On peut imaginer que c'est parce qu'il trouvait que le combo "coop-gaz bar-caisse pop et croque-mort" ne lui suffisait plus. C'est le propre de la jeunesse de vouloir explorer, découvrir, se mesurer à plus grand, à plus fort ou prestigieux, de se sentir à l'étroit dans son petit village. C'est donc un choix de ne plus participer à la vie de son patelin natal. En le laissant à lui même. En le privant de ses bras et de sa jeunesse. C'est son droit le plus strict. 

Puis il y a ceci:

"Une bonne journée j´vas y retourner
Avec mon bulldozer
Pis l´centre d´achat y vas passer
Un mauvais quart d´heure"

Je m'interroge. Comment expliquer cette violence (sans compter le fait que l'auteur soit apparemment propriétaire et opérateur de machinerie lourde). Cette envie de raser ce centre d'achat où on peut imaginer que ses cousins moins smattes que lui travaillent ou magasinent. Et qui est "Y"? Comment "Y" a -t-il pu oser? Dans son dos, pendant son absence, à son insu. Pas à celui de ceux qui ont décidé de rester, qui se rendent aux assemblées du Conseil municipal, mais dans son dos à lui. Heureusement qu'il vient nous visiter de temps à autres pour nous éclairer. 

Tout le monde en choeur: " crémoé, crémoépa..." 


0 Comments

Une interview Française

6/21/2013

0 Comments

 
Il faut que j'aille de plus en plus loin pour qu'on s'intéresse à mon cas. 

Heureusement, Anne Portmann, journaliste pour Dalloz Actualité, m'avait invité à déjeuner lors de mon arrivée à Paris vendredi dernier. Ça se passait au restaurant Le Cornichon, dans Montparnasse. Elle a tout enregistré, la coquine, puis elle a publié cet article. Ça m'apprendra.
/uploads/1/6/4/0/16408968/dalloz_actualite_-_mathieu_boutin_loreille_attentive_des_avocats_-_2013-06-21.pdf

En vérité, j'étais hyper flatté de l'invitation et j'ai eu grand plaisir à discuter d'écriture et d'édition avec cette avocatojournaliste. Tout ça en mangeant un carpaccio de thon et de melon qui goûtait le délice.  

Le chauffeur de taxi qui m'a emmené - parce que j'étais en retard que le maudit - était un vieux monsieur très digne et charmant, originaire du Cambodge. Je lui ai dit que Clara était née au Vietnam. Ça lui a fait plaisir.
0 Comments

Marie-Christine Barrault est formidable

6/19/2013

0 Comments

 
PictureLe lauréat et son pote au Café des Éditeurs, Paris.
Je le sais, je l’ai vue. Madame Barrault était présente lundi à la remise du Grand prix du livre-audio La Plume de Paon, au Centre national du Livre, à Paris.

Mon livre, Pierre traqué par le trac, s’était mérité le Prix du public, deux semaines avant, à Strasbourg. Parce qu’ils sont vraiment gentils à La Plume de Paon, ils ont mentionné ce prix lors de l’événement de lundi. Et parce que je suis un imbécile, je n’ai pas pris la parole quand on m’a offert de la prendre. 

En fait, c’est que l’initiatrice de cette série de livres-disques que j’ai écrits, la pianiste Denise Trudel, était aussi présente. Et le prix Plume de paon ne récompense pas que la partie « littéraire » de ces livres-audio, mais plutôt la réussite du jumelage texte, musique, illustrations, etc. Et Denise a vraiment été la maîtresse d’œuvre de cette série et je trouvais que c’est à elle que revenait l’honneur de prendre le micro.

Ce qui ne m’a toutefois pas empêché de me lever debout pour dire à la centaine de personnes présentes que le plaisir d’être écrivain c’est de pouvoir s’exprimer par écrit, plutôt qu’avec un micro devant public. Et que mon livre ne s’intitulait pas Pierre traqué par le trac, pour rien. C'est ce que je dis dans l'inaudible vidéo ci-dessus, captée par mon pote Jean-François Garneau, architecte, wiz de développement immobilier de villégiature, Suisse à ses heures,  et all around brillant personnage.  

PictureLe lauréat, assis sur le bord du mur, juste avant de ne pas prendre la parole
C’est donc Denise qui a parlé, expliqué et remercié.  Mais Jean-François a coupé avant.

À peine une heure plus tard, je faisais déjà de l’esprit d’escalier et je pensais à tout ce que j’aurais pu dire si j’y étais allé au micro, lorsqu’on me l’a proposé.

Voici donc cette allocution imaginaire :

« Merci! Merci! S’il vous plaît… Merci! De grâce, assoyez-vous. Vous me gênez. »

Je me serais penché vers le micro :

« One-two, one-two…

Aeuin, doeu, twâ… tcheck, tcheck…

Attendez un peu que j’ajuste mon accent :

Ein! Deu! Trouà!

Voilà. 

Bonjour à tous.

Tout d’abord, je veux mon paon. On m’avait dit qu’il y aurait un paon!"

Madame Cécile Palusinski serait venue me chuchoter quelque chose à l'oreille.

"Ah bon. Y a pas de paon. Ok. Merci.

C’est génial d’être ici, parmi vous, pour célébrer un texte que j’ai écrit. Vous pouvez pas savoir. Je sais que vous n’êtes pas venus juste pour le mien, mais tout de même, ça fait plaisir.

Et vous, madame Barrault. Comme vous êtes belle! Vous ai-je dit que je suis un peu tombé amoureux de vous quand je vous ai vu dans Le distrait, puis dans Cousin-cousine, puis dans Stardust Memories il y a quelques années, tout de même?

Et maintenant, c’est ma fille Clara qui est folle de vous, quand elle vous entend raconter les aventures de Martine sur les livres-disques qu’on emprunte à la bibliothèque. Même que, après ça, j’en ai pour des semaines à jouer à Martine est tombée à vélo et il faut l’emmener à l’hopital. Je dois jouer le médecin, l’ambulancier, le fermier qui ramasse Martine, le chien Patapouf et même le vélo. Clara joue Martine. 

Et ma Clara, je la dois à un livre-disque, justement. Parce que j’ai rencontré sa mère à l’occasion de l’enregistrement du premier livre de la série dont on célèbre le 4e tome aujourd’hui.

Pascale était tombée amoureuse de mon texte, avant de me rencontrer. Elle m'avait écrit "je suis sous le charme de vos mots" ou quelque chose comme ça.  Les filles me disent toujours ça, alors je ne m'en étais pas formalisé. 

Mais c'est quand, le jour de l'enregistrement, j'avais entendu Pascale en chaussettes, lire mes mots au micro, et que je voyais ses orteils se recroqueviller alors que la comédienne en elle s'investissait dans mon texte pour mieux le rendre, je m'étais dit "Ça alors, si je lui fais retrousser les orteils juste en alignant quelques phrases sur une feuille de papier, je suis curieux d'en apprendre davantage sur les effets possibles d'une éventuelle  collaboration". 

La collaboration dure depuis ce jour, a été officialisée par un mariage il y a cinq ans et scellée par l'arrivée de notre fille un an plus tard. 

Comme vous le voyez, le livre-audio, c'est très fort."

À ce moment, la sécurité serait intervenue et m'aurait contraint à conclure rapidement; ce que j'aurais fait parce que, après tout, nous ne sommes pas des sauvages.

PictureMarie-Christine Barrault se remémore sa rencontre avec le lauréat.
Mais je n'ai pas prononcé cette allocution. Je que j'ai fait, cependant, c'est d'approcher Marie-Christine Barrault, après la remise des prix, dans la jolie cour intérieure de l'Hôtel d'Avejan qui abrite le Conseil national du livre, dans le 7e.  Je l'ai approchée, le stylo à la main, le programme dans l'autre, et je lui ai dit: "Madame Barrault, ma fille Clara adore vous entendre raconter les aventures de Martine, pourriez-vous lui écrire un petit mot?".  
- "Quel âge a-t-elle?" 
- "4 ans et demie". 
- "Je vais lui faire des bisous".

Et madame Barrault s'exécuta, avec mon stylo, dans le programme que je lui tendais, soutenu par un livre que j'avais placé dessous. 

Comme elle écrivait, je sentais le petit doigt de sa main frotter sur ma main qui tenait le livre du dessous. J'eus tout d'abord le réflexe de vouloir retirer mes doigts pour ne pas la gêner, mais eus l'intelligence de ne pas le faire et ainsi goûter la délicate sensation des aller-retours du petit doigt de Marie-Christine Barrault sur ma patte d'écrivain lauréat d'un prix du public dans la catégorie jeunesse.

Quand elle eut terminé le gentil mot qu'elle avait écrit pour Clara, je lui présentai le livre que j'avais utilisé comme soutien pendant qu'elle écrivait.

L'oreille absolue, of course.

"En échange, j'aimerais vous offrir ceci. C'est un roman que j'ai publié récemment."

"Ça parle de musique?" me dit-elle en prenant le livre.

"Oui."

Elle me fit un grand sourire.

"Ma vie est remplie de musique..."


Depuis lundi, j'imagine Marie-Christine Barrault qui lit L'oreille absolue, à haute voix, chez elle. 

Parfois elle sourit.

0 Comments

Pascale Montpetit lit L'oreille absolue, et elle aime ça!

6/10/2013

0 Comments

 
0 Comments

Deux articles. Une seule face.

6/3/2013

0 Comments

 
Le Journal Metro me fait l'honneur de leurs hebdomadaires Questions en rafale:

C'est une jolie formule, ces questions, un peu à la Bernard Pivot et son célèbre questionnaire.

La difficulté, pour moi, c'est de trouver le délicat équilibre entre la réponse sincère et le désir d'être perçu comme quelqu'un d'intéressant. 

Par exemple, à la question: "quel livre auriez-vous voulu écrire ?", on pourrait dire que j'ai fait le guignol en répondant "n'importe lequel en haut d'un million d'exemplaires". Pourtant, je n'ai rarement été aussi sincère. 

Pour les auteurs préférés, c'est toujours un piège. On veut pas nommer Romain Gary, parce que tout le monde le nomme, on veut pas nommer Dany Laferierre, par pure jalousie, on veut pas nommer Nelly Arcan, parce qu'elle est morte et on veut pas avoir l'air de celui qui est plus sensible que les autres à sa douleur, même si, franchement, je le suis. 

Je suis satisfait de ceux que j'ai nommés, mais j'en ai quand même oublié un gros. Mordecai Richler. J'ai toujours pensé qu'il y avait deux sortes de gens. Au Québec, en tous cas. Ceux qui haïssent Mordecai Richler, et ceux qui l'ont lu.

Le site Droit-inc, se fait aussi une beauté en mettant ma face sur son édition d'aujourd'hui et une interview intitulée L'avocat qui voulait être écrivain.

L'article est super gentil, et j'en suis bien content.

J'aurais aimé qu'on parle plus de tous ces avocats que j'ai convertis en auteurs (une couple de centaines) et combien je les admire et qu'ils m'ont appris. Mais j'en reparlerai ici un de ces quatre.

D'ici là. je prépare mon petit séjour à Paris pour aller chercher le prix du public Plume de paon. J'essaie de m'organiser des rendez-vous avec des éditeurs susceptibles d'acquérir les droits de L'oreille absolue pour la France, mais en si peu de temps, je ne me fais pas d'illusion. Ou des réalisateurs de cinéma. 

Vous connaissez quelqu'un vous?

Et j'ai un copain qui connaît Catherine Frot. J'aimerais qu'il lui donne un exemplaire de mon livre. Elle ferait une Jasmine pas possible.

Vous êtes là, madame Frot?

Et dans mon contrat j'exige d'assister au casting de Juliette et de Clothilde.




0 Comments
<<Previous
Forward>>

    Archives

    Juin 2015
    Mai 2015
    Mars 2015
    Août 2014
    Février 2014
    Novembre 2013
    Octobre 2013
    Juillet 2013
    Juin 2013
    Mai 2013
    Avril 2013
    Mars 2013
    Février 2013
    Janvier 2013

    Catégories

    Tous
    Animation
    Ateliers
    Autobiographie
    Critiques
    école
    édition Juridique
    L'oreille Absolue
    Méthode
    Nelly Arcan

    RSS Feed